Louise Fleury
Femme au cœur missionnaire

Suzanne C.
Femme au cœur missionnaire, elle a œuvré en République Dominicaine plusieurs années afin d’enseigner aux femmes à bien gérer leur vie et se tenir loin de la prostitution qui les guette tous les jours.
Suzanne a été responsable d’une école d’enseignement ménager pendant 8 ans ou elle a appris aux femmes à tisser, broder et coudre pour gagner leur vie. Aujourd’hui, plusieurs de ces femmes sont devenues professeures et elles sont très reconnaissantes d’avoir eu cette chance d’apprendre pour ensuite redonner à leur semblable.
Suzanne a une très grande reconnaissance envers Michelle Naud qui lui a enseigné la frivolité, le macramé, la broderie à la machine, la peinture sur tissus etc. afin d’offrir aux femmes par son enseignement la possibilité de retrouver leur dignité.
Les travaux manuels sont un moyen d’éducation. Les cours enrichissent de nouvelles connaissances qui contribuent à la formation intégrale.
Un art pour contemplative

L’arbre et l’oiseau
Cette pièce est exécutée d’après une technique appelée « boutis ». Venu d’Égypte et des Indes, ce type de broderie est arrivé dans le port de Marseille, lieu d’échange important, au début du millénaire. Cela a permis à La Provence d’être la première région de France à découvrir le boutis. Oublié pendant de longues années, le boutis connait aujourd’hui un nouvel essor.
Cet art utilise des techniques de piquage et de matelassage. Il se réalise en piquant des petits points de fil sur le contour des motifs préalablement dessinés. Ce travail nécessite deux épaisseurs de tissu léger appelé batiste, ainsi que du fil ou de la mèche de coton.
En introduisant le coton à tricoter entre les deux tissus, on crée le relief qui donne sa caractéristique au boutis.
Le masque vénitien
D’après l’histoire, le carnaval de Venise remonte au Moyen-Age. Il se tenait pendant les jours et même les semaines précédant le carême. Le but du carnaval était d’abolir les contraintes sociales. Ainsi., pendant cette période, le riche devenait pauvre et le pauvre devenait riche. Pendant les spectacles donnés sur les places publiques, les personnes qui se connaissaient bénéficiaient alors du privilège de ne plus avoir à se saluer grâce à l’incognito procuré par le masque que chacun portait impunément.
Les masques portés sont souvent très élaborés. Celui-ci est plus modeste. Il comporte néanmoins plusieurs points de broderie : passé plat (papillon), passé empiétant (drapé sous la gorge), point de tige et plumetis (cheveux, visage) le tout enjolivé de perles et de fleurs en pergamano.
Je me dis souvent que la broderie, comme la dentelle ou la peinture par exemple, est un art pour « contemplative » puisqu’elle se réalise dans le silence et la lenteur. Il n’en comporte pas moins de nombreuses heures de plaisir.
Denise D.

L'art une création du cœur

L’art une création du cœur.
L’art pour moi, c’est d’exprimer ce que mon cœur a accueilli de beau, de grand, d’émerveillement. L'art pour moi, c'est dire dans des formes, des couleurs, les sentiments et les préoccupations profondes qui m'habitent et qui nous habitent tous. L'art, c'est ma façon de rejoindre les autres et de les aider à faire grandir en eux le meilleur d'eux-mêmes.
Créer I‘art, ça demande beaucoup de silence, d'intériorité, d'écoute et d'attention.
L'art demande de laisser sortir au bout du crayon, du pinceau ou du ciseau de I’artiste ce que le cœur a recueilli en secret.
L'art ouvre une porte à une nouvelle vision de votre quotidien.
«Ceux qui ont été touchés une fois, au plus intime deux mêmes, par la beauté dans la nature, dans 1a vie humaine et dans l’art, ne prétendront pas qu’ils n’ont pas une connaissance authentique de la beauté: le beau apporte avec lui une évidence qui s’impose immédiatement ». Hans Urs von Balthasar
Emöke de G.
Élan de solidarité et de partage
Je viens vous présenter mes petits amis. J’en tricote depuis maintenant deux ans. Près de trois cents m’ont déjà quitté. J’en fais des cadeaux et je vends la plus grande partie au profit des missions, spécialement celles de ma sœur qui est au Congo.
J’aime beaucoup cette activité qui invite à la créativité et occupe bien les temps libres.
Ça fait plaisir à celle qui les fabrique, à ceux qui les offrent ou les reçoivent et aux missionnaires qui partagent les produits monétaires.
Cela provoque aussi un bel élan de solidarité et de partage dans la résidence où je vis. De nombreuses dames m’ont offert des patrons, du «codel» pour le rembourrage et la laine pour le tricot. Je n’ai pas eu à acheter un seul centimètre de laine depuis le début, et j’ai des réserves…
Cette activité s’est développée à partir de deux petits lapins que je voulais confectionner pour offrir en cadeau de bienvenue à une arrière-nièce.
Comme il fallait très peu de laine de différentes couleurs, je l’avais «quêtée» chez une voisine. C’est elle qui m’a incité à continuer la production.
Et voilà, depuis, je continue.
Jacqueline D.
Le coquetel dinatoire de Lucienne

Le coquetel dinatoire de Lucienne.
Passionnée d’art culinaire, j’aime transformer les produits de la nature et toujours refaire du neuf. Quand j’ai entendu parler de cette façon de recevoir en ce XXIe siècle, çela m’a plu et j’ai pensé que de m’y adonner serait un plaisir culinaire nouveau pour moi. Ça me fait croire que la flamme de la jeunesse est encore présente. Femme de la terre, je cultive encore sur ma galerie les fines herbes pour faire pestos et coulis. Je fais mes confits, gelées, ketchup, confitures, pour mes présentations.
Lors d’un coquetel dinatoire, il s’agit de servir diverses petites entrées : « fingers foods », « mezzes », tapas, antipastos et autres bouchées. L’ensemble doit être cohérent comme dans un repas équilibré. Cette formule permet une ambiance conviviale, autour de sujets d’actualité sociale, pastorale et politique.
« C’est une soirée du ciel que tu m’as fait vivre », à confié à Lucienne une invitée dynamisée.
« Merveilleuse expérience où la beauté des présentations culinaires s’allie à leur saveur. Chez Lucienne, le coquetel dînatoire conduit tout naturellement à des échanges sur nos engagements au cœur du monde. », ainsi s’exprime Gabrielle.
Missionnaire toujours
Missionnaire toujours,
L’Institut invite ses membres à développer un esprit missionnaire et à participer selon ses possibilités à cette activité. Mais, à notre âge, que pouvons-nous faire ?
Simone Raymond a travaillé plusieurs années à Collaboration Santé Internationale. Depuis qu’elle vit dans une résidence, elle a participé activement à un projet missionnaire avec des personnes de cette maison. Malgré son âge (94 ans) et sa condition de semi voyante, elle tricote encore de beaux carreaux de laine. Ils sont tous assemblés par Jeannine Bourque qui les agence de manière esthétique. De confortables couvertures sont ainsi créées et destinées aux enfants vivant dans une grande pauvreté.
Dans un élan de générosité, d’autres dames s’unissent au groupe de tricoteuses et confectionnent des vêtements qui sont vendus lors d’une exposition. Les profits sont envoyés aux oblates d’Haïti pour soutenir des œuvres dans leur milieu. Les articles non vendus sont remis à la CSI pour être distribués dans des pays moins bien nantis.
Pierrette Ferron, avec tout son cœur, tricote elle aussi de jolies couvertures de bébés qui sont acheminées pour faire la joie de mamans, heureuses d’y emmailloter leur poupon.
De son côté, Martine Poulin qui a une expérience missionnaire de plusieurs années en Haïti, ramasse des morceaux de tissu qui sont cousus pour devenir des petites couvertures. Parfois, il y a échange de retailles avec des dames de la rue voisine qui s’adonnent au même bénévolat.
Pourquoi tout ce travail? D’abord, nous sommes assurées que des enfants bénéficient de cette activité. Cela nous permet aussi d’exercer notre créativité; avec la laine, les tissus et les retailles que nous récupérons, nous essayons de faire le plus beau possible et nous sommes fières de nos réalisations.
Merci à toutes celles qui fournissent la matière première.
Dentelle aux fuseaux
Dentelle aux fuseaux.
La dentelle aux fuseaux est une pièce textile réalisée à la main avec du fil enroulé sur des fuseaux et travaillée sur un carreau ou un coussin.
La dentelle telle qu’on la connaît aujourd’hui apparaît au XV1 e siècle, probablement en Italie et en Flandre. Chaque pays avait « sa dentelle » avec ses caractéristiques propres.
La révolution industrielle a beaucoup ralenti la réalisation de la dentelle à la main. Cependant, depuis les années 1970, l’engouement pour cet art fleurit un peu partout.
Ici au Québec, depuis vingt ans des groupes de dentellières se sont formés dans plusieurs régions.
Personnellement, je suis membre de la Guilde des dentellières et brodeuses de Québec depuis huit ans.
Dès les premiers cours j’ai été fascinée par cette activité qui fait appel à beaucoup de créativité, de précision, de dextérité et de patience.
Je trouve important d’avoir « une passion » qui meuble les moments de solitude et qui réjouit le cœur.
Colette D.
Pensons aux temps de Noël !
Pensons aux temps de Noël!
On crée des décorations et des cartes pour porter le mieux possible nos bons vœux. C’est un grand plaisir de chercher des beaux papiers, qui invitent à harmoniser des couleurs et des textures,à les estamper, à les embosser. Créer, c’est s’exprimer sans avoir nécessairement à rendre compte du résultat. Mais créer c’est surtout l’expression des valeurs qu’on porte. C’est ainsi qu’on exprime sur différents objets la lumière et la sérénité de Noël, l’espérance et la joie de remémorer la venue de Celui qui habite notre cœur. Un très heureux Noël à tous ceux qui trouvent du bonheur à créer et à offrir une œuvre remplie d’amour.
Les quelques profits venant de la vente de ces cartes sont destinés à la recherche sur des maladies cognitives, et par ricochet, à des organismes d’entraide.
Denise D.
Le monde de la beauté
Artiste Denise Gagné,
Vous souvenez-vous des belles broderies que nos grands-mamans faisaient de leurs propres mains, que de fois avons-nous dit avec des grands yeux, quelle merveilleuse nappe ou quel formidable centre de table…
Aujourd’hui nous apprécions le magnifique talent de Denise Gagné, doigts de fée pour les broderies Hardanger, Schalm, Mosaïque et broderie blanche.
La broderie est un univers qui nous amène dans le monde de la beauté. Ce métier est un art consacré à réaliser des merveilles.
Nous ne pouvons pas espérer une plénitude de vie sans entretenir une plénitude d’âme. Pour vivifier l’âme du monde, nous devons nous-mêmes devenir beauté. Là où nous sommes doit être plus beau qu’avant notre venue, parce que nous y sommes.
L’être contemplatif chasse le désordre de sa vie, s’entoure de beauté, et consciemment, sans répit, avec persistance, il la répand jusqu’à ce que le petit monde dont il est responsable commence à refléter la pure beauté qui est Dieu.
Tiré du livre « Vivre dans la lumière » par Joan Chittister
Cheminement de vie

Cheminement de vie

