Les Oblates
missionnaires de Marie Immaculée

En lisant un des textes du Pape Léon XIV, je n’ai pu m’empêcher de percevoir une ressemblance avec le P. Parent qui nous invitait quotidiennement à mettre en pratique les paroles du Christ dans nos vies.

Je vous partage l’extrait du paragraphe qui les unit dans leurs profondes convictions sur l’écoute et la puissance de la Parole de Dieu.

Le Pape Léon XIV prône un ministère de l’écoute : l’écoute de la Parole de Dieu, une grâce :
« Comme il est important d'écouter! Jésus dit : ‘’Mes brebis écoutent ma voix’’. Et je crois qu'il est important pour nous tous d'apprendre à écouter de plus en plus, d'entrer en dialogue », a-t-il plaidé, mettant en valeur l’écoute de la Parole de Dieu et l’écoute des autres. Et ainsi « savoir construire des ponts, savoir écouter pour ne pas juger, ne pas fermer les portes en pensant que nous avons toute la vérité et que personne d'autre ne peut nous dire quoi que ce soit », a-t-il énuméré. (Extrait de l’homélie de la messe du Pape Léon XIV qui a eu lieu le dimanche 11 mai 2025).

Prenons le temps de méditer ce texte qui nous invite à vivre intensément nos attitudes de vie en ouvrant largement notre cœur de disciple missionnaire comme nous propose si bien le P. Parent à travers la spiritualité.

Rendons grâce pour la nomination du pape Léon XIV, homme d’une grande foi, homme de cœur pour tous.

Louise Fleury, Volontaire de Dieu
Drummondville

Seigneur, mon bonheur a commencé quand
j’ai découvert ta sagesse, ta puissance et ta bonté.
Ta sagesse est ma lumière, ta puissance est mon abri,
ta bonté rythme mon affection et mes affectivités.

J’ai saisi quelques échantillons de ta sagesse
en m’appliquant à te plaire, en me mettant
à l’école de tes commandements et de tes conseils,
en obtenant la performance du chrétien
qui se sent saisi par ton Esprit

[…]

Ta bonté, je la sens vivre en moi
par la richesse des pensées que tu m’inspires,
par l’amour que tu déploies en moi,
pour toi et pour mon prochain. Amen

Prière, Père Louis-Marie Parent, o.m.i.
Tiré du livre : Je t’accueille, page 160

1. L’Art de vivre

L’art de vivre peut se définir par un ensemble de moyens qui tendent vers un objectif défini et par un ensemble de connaissances et de règles d’action qui aident quelqu’un à réaliser ses possibilités, à découvrir sa personnalité, à atteindre une maturité d’adulte.

L’art, c’est une discipline qui permet à quelqu’un de conserver le contrôle de ses divers mécanismes physiques, psychiques, spirituels ; c’est une technique particulière pour arriver à vivre le meilleur de soi ; c’est une adaptation constante de chaque faculté aux exigences variées de la vie, c’est la recherche de réponses adéquates aux besoins essentiels de l’être humain.

L’art de vivre est une technique pour m’aider à bâtir des amitiés durables, où je pourrai, sans m’amoindrir, accueillir, accepter les autres tels qu’ils sont, inconditionnellement.

L’art de vivre concentre quelqu’un sur le moment présent, sur les jours qui restent à vivre, en les prenant un par un sans brûler les étapes, sans enjamber l’avenir. On doit réévaluer l’aujourd’hui pour le vivre en beauté et en efficacité.

L’art de vivre est un dynamisme qui doit me ramener constamment au présent, qui doit me sensibiliser aux besoins essentiels des autres, qui doit m’aider à m’intérioriser pour découvrir les vraies valeurs qui m’habitent, qui bâtissent ma confiance, qui m’approchent des autres sans que j’aie peur d’être brisé.

Extrait de la Collection « Les Volontaires » Père Louis-Marie Parent, o.m.i.

Cette vidéo nous parle d’une spiritualité qui permet de découvrir le meilleur de nous-mêmes en ayant des attitudes positives qui améliorent nos relations. Ces attitudes nous invitent à vivre l’Évangile au quotidien : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Je peux témoigner que la pratique de ces attitudes me permet de devenir une meilleure personne en reconnaissant mes forces pour les mettre au service des autres et en regardant mes faiblesses comme un tremplin pour aller plus loin.

Et comme nous l’explique aussi Jacqueline Blais, la spiritualité des Oblates missionnaires de Marie Immaculée suscite dans les cœurs le désir de répondre à un appel particulier du Seigneur et à devenir membre associé des Volontaires de Dieu pour aimer au quotidien, à l'exemple du Christ.

Merci à l’animatrice Louise Fleury, volontaire de Dieu de Drummondville et à nos invitées : Paulette Chénard, oblate et Jacqueline Blais, volontaire de Dieu.

Paulette Chénard, oblate

Clic sur l'image, vidéo en français.

Appartenir aux Volontaires de Dieu hispanophones comporte de grands défis que nous devons affronter non seulement avec résilience, mais aussi avec la foi, l'espérance et les cinq attitudes de vie qui font partie de notre spiritualité. En me basant sur l'expérience que j'ai vécue avec les Volontaires de Dieu rencontrés ces dernières années, je dois souligner l'effort qu'ils font chaque jour pour mener une vie digne de s'appeler chrétienne :

• Des moments de prière, qui constituent un refuge sûr en Dieu et durant lesquels nous pouvons, comme le disciple aimé, reposer notre tête sur la poitrine de Jésus. Nous pouvons également profiter de ce temps pour partager avec Lui nos sentiments les plus profonds, nos préoccupations et les requêtes auxquelles Il est seul à pouvoir répondre pour que nous soyons vraiment heureux.

• Les sacrements, en particulier l'Eucharistie et la confession, deviennent pour nous, Volontaires de Dieu, des moyens auxquels nous recourons pour renforcer notre vie chrétienne. Ils permettent également une rencontre sincère avec Jésus et Marie, sa mère, pour vivre avec engagement la présence de Dieu.

• L'inquiétude d'esprit de l'Esprit saint nous pousse à aller à la rencontre de ceux qui ont le plus besoin de nous. Et au milieu de toutes ces difficultés que vivent nos pays hispanophones, comme la violence, la pauvreté, l'injustice, la corruption, les persécutions, nous essayons de rester prêts à collaborer dans la solidarité avec nos frères, en évitant la plainte inutile ainsi que la critique destructive et en essayant de servir l'autre, dans un monde qui recherche désespérément la paix.

Terminons cette petite réflexion en nous rappelant que vivre comme de véritables Volontaires de Dieu n'est pas facile, mais pas impossible non plus. L'essentiel est de rester unis à Dieu et de profiter de tous les moyens qu'Il met à notre disposition, comme cette année du jubilé dont le thème est « Pèlerins d'espérance », et qui nous invite à réfléchir sur l'importance de garder vivante l'espérance, l'espérance dans le Christ.

 
Esther Acuña Rios
Responsable des Volontaires de Dieu
Amérique hispanophone

En ce mois de mai, voici un cadeau qui nous est offert par ce beau texte toujours actuel du père Louis-Marie Parent, o.m.i., écrit en décembre 2000.

« La très Sainte Vierge est dans ma prière, n’est-elle pas le modèle des chrétiens, m’enseignant la disponibilité parfaite, le don total de soi, dans la joie du Magnificat. Elle partage avec chacun de nous sa force, son courage en nous exhortant à demeurer debout au pied de la croix.

La vie est belle, son déclin est une splendeur, son aboutissement, le début d’un bonheur éternel.

Que tous les vieillards de la terre se réunissent, qu’ils forment une chorale spécialisée pour harmoniser le monde, que tous nous regardions Jésus notre maître, il bat la mesure, dirige le rythme, égalise les voix, dose la joie dans les cœurs, et fait de nous des élus. »

Par son grand amour pour le cœur de Marie, avec le fondateur, prions et contemplons ensemble ce beau cantique de Marie, le Magnificat. (Lc 1, 47-55)

Clic sur l'image pour visionner la vidéo

Le chrétien doit s’évertuer à devenir un artisan de paix et la paix doit être l’une de ses recherches les plus constantes. L’être de service, conscient de penser, de parler et d’agir sous la mouvance de l’Esprit Saint, s’achemine vers une paix durable, en autant qu’elle s’expérimente chaque jour.

La paix, c’est un don de Dieu, c’est un fruit mûr que produit l’amour. L’évangéliste Matthieu place la paix au sommet des Béatitudes : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés enfants de Dieu. » (Mt 5,9)

Le chrétien, par nature et par grâce, est un enfant de Dieu. En fabriquant la paix, il prend davantage conscience de son appartenance et de sa dépendance de Dieu, et il reconnaît la capacité du Père de transformer chacun de ses enfants. L’artisan de paix a conscience qu’il est dans un état d’évolution et de transformation. La paix, c’est vraiment le sommet d’un cheminement spirituel, c’est le faîte d’une pyramide dont la présence consciente de Dieu est la base.

L’artisan de paix s’appuie sur le roc de son être et Dieu le choisit comme temple de son Esprit. La paix, c’est la vie de Dieu qui coule dans l’être et que l’on ressent comme une bénédiction, laquelle bénédiction fait germer en nous une aptitude à tenir compte de Dieu en toute circonstance, en face des personnes et des événements. C’est la qualité de la présence de Dieu et de la paix vécue qui donne à l’être de service la conscience de la mission qu’il doit remplir chaque jour. La paix, c’est la manifestation la plus tangible de la présence active de Dieu, de la soumission à l’Être suprême, de la prise de possession du cœur par celui que l’on considère comme un Père merveilleux, attentif et empressé.

Tiré du livre « Sur les pas de Jésus », pages 133-134, Père Louis-Marie Parent, o.m.i.

L'église de Vettithuruthu, à ce moment-là sous la direction de l'Église métropolitaine de Changanacherry, a connu une période de transformation entre 1974 et 1977, quand son vicaire auxiliaire, le père George Alencherry, a été nommé prêtre de la paroisse. Reconnaissant qu'il fallait rapidement améliorer les conditions socio-économiques des gens, surtout celles des femmes sans emploi, il a mis sur pied un atelier de confection de vêtements afin de leur assurer une formation professionnelle. Pour diriger cette mission, il a nommé Mme Mariamma Mathew, membre de l'Institut des Oblates missionnaires de Marie Immaculée, et lui en a confié l'administration.

Mme Mariamma Mathew a assumé cette responsabilité avec un dévouement et une sincérité exceptionnels et est devenue une source de progrès et d'espoir pour la paroisse. Son engagement désintéressé et son leadership inspirant ont influencé profondément la communauté, tout particulièrement la jeunesse, en changeant ses façons de voir et en guidant ses actions pour les futures générations.

Dans une région qui était défavorisée aux plans éducationnel et socio-économique, les initiatives spirituelles et pragmatiques de Mme Mariamma Mathew sont devenues des modèles qui ont changé les manières de faire et donné de l'espoir. Ses opinions et ses idées étaient très estimées et on recherchait ses conseils sur différents sujets touchant les affaires régionales, sociales ou familiales. Elle a su arbitrer les conflits avec compétence, promouvoir la paix et l'harmonie et ainsi évité la discorde et la division dans de nombreuses familles. Même aujourd'hui, certaines personnes des débuts gardent contact avec elle, témoignant de l'impact durable qu'elle a eu sur la région.

Une de ses contributions les plus notables fut de diriger les démarches entreprises en vue de l'établissement d'une paroisse à Vettithuruthu, un succès qui constitua un moment charnière dans l'histoire locale. Lorsque le conseil paroissial de l'église métropolitaine de Changanacherry décida de démolir l'église Kavalikkara, parce que très délabrée, les fidèles, menés par le révérend frère George Alencherry, demandèrent la permission pour procéder à la démolition. Mme Mariamma Mathew sauta alors sur l'occasion pour convertir ces ruines en un espace fonctionnel. Son rêve est devenu réalité lorsque la direction des services sociaux de Changanacherry ouvrit un atelier de tissage, permettant ainsi à des femmes jeunes et moins jeunes de gagner leur vie. Grâce à son soutien indéfectible et à ses conseils avisés, Mme Mariamma Mathew a assuré le développement et le bien-être des gens. Sa vie et son travail offrent un modèle exemplaire de leadership, de compassion et de ténacité.

En lui rendant hommage pour son héritage, nous prions Dieu de lui donner la force de surmonter les difficultés de la vieillesse et de lui procurer le réconfort, la paix et la joie qu'elle mérite amplement.

Mme Mariamma Mathew, OMMI
KS Antony Karimattom & Thomaskutty P.K. Puthenpurayil
Article publié dans le magazine de l'Église métropolitaine, Shepherd,
en septembre 2024.