mercredi, 23 février 2022 19:56

Ma sœur/mon frère d’ici et d’ailleurs

main mondeAu cours des années 70, j’ai fait un BAC en Langues modernes/Traduction à l’université du Québec à Trois-Rivières. Un jour, en revenant de vacances, j’arrive en classe où était déjà mon professeur de l’Inde. Je lui montre mon bas et dis, « Regarde comme je suis bien bronzée. » Il met son bras à côté du mien et dit, « Je suis plus bronzé que toi ; mon bronzage date de 2 000 ans. » J’ai ri, mais j’y ai aussi bien réfléchi : son bronzage millénaire était beau et donnait vie à l’histoire de toutes les générations qui l’avait précédé.

En 1990, j’ai mis sur pied dans ma paroisse à Ottawa un comité d’aide aux nouveaux arrivants au Canada. Au cours de cet engagement, j’ai connu des gens du Sri Lanka, Bangladesh, Pakistan, Afghanistan, le Mexique, la Colombie et d’autres, tous bronzés et beaux. Les Noirs d’Afrique, encore plus bronzés, étaient également beaux.

Grâce à la formation au respect des autres que j'ai reçue en tant qu'Oblate dans l’Institut, et de la plaisanterie de mon professeur indien, il m'est facile de voir ces gens, qu'ils soient nés au Canada ou ailleurs, comme des sœurs et des frères, beaux et aimables, dans le respect aussi de tout ce qu'ils ont à m'apprendre sur la vie.

Le processus synodale, très pertinent pour nous toutes et tous, nous invite à tendre la main à l’autre et à marcher ensemble comme des sœurs et frères. Une parole d’un gourou américain du Nouvelle âge me vient à l’esprit: Ensemble, nous nous promenons l’un l’autre en route à la maison ; il exprime bien l'orientation que le pape François veut implanter dans toute l'Église à partir de la base.

Que le Seigneur nous bénisse et que l’Esprit saint nous accompagne au cours de notre cheminement vers la solidarité et la synodalité où personne, sans exception, n’est oublié.

Louise Lalonde

photo: Ralphs_Fotos de Pixabay

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